DARES Analyses – Participation, intéressement et épargne salariale en hausse
Dans sa dernière étude n° 049, la DARES s’intéresse à la participation, l’intéressement et l’épargne salariale et constate que ces mécanismes connaissent un regain d’attractivité.
En effet, en 2014, 55,8 % des salariés du secteur marchand non agricole ont eu accès à un de ces dispositifs, ce qui représente 8,7 millions de salariés.
Le PEE (plan d’épargne entreprise) est le dispositif le plus répandu (46,1 % des salariés couverts), suivi de la participation aux résultats de l’entreprise (42,8 %).
Le Perco a concerné en 2014 22,4 % des salariés du privé, soit 3,5 millions d’entre eux.
On le constate, ces dispositifs permettant de faire bénéficier aux salariés d’un complément de rémunération (prime de participation ou d’intéressement, abondement de l’employeur su un plan d’épargne entreprise ou un plan d’épargne retraite collectif) se sont largement généralisés. Près de 15,8 milliards d’euros ont été distribués en 2014 via ces dispositifs, et dont 15,3 milliards pour les seules entreprises de 10 salariés ou plus. Si les sommes versées au titre de l’intéressement ont reculées, elles continuent de représenter quasiment la moitié des versements. Concernant les montants versés grâce à ces dispositifs, ils ont sensiblement progressé (+ 1,9 %) et atteignent 2.311 € en moyenne par salarié bénéficiaire.
Des dispositifs concentrés dans les moyennes et grandes entreprises
Les dispositifs de participation, d’intéressement et d’épargne salariale sont principalement présents dans les grandes et moyennes entreprises. En effet, selon l’étude menée par la DARES, 87,4 % des salariés ayant eu accès à un de ces dispositifs travaillent dans une entreprise de 50 salariés ou plus. Dans les entreprises de plus de 500 salariés, c’est même 92,6 % des salariés qui sont couverts par un tel dispositif.
Dans les entreprises de moins de 50 salariés où ces dispositifs ne sont pas obligatoires, seuls 16,8 % des salariés en bénéficient.
Des dispositifs inégalement répartis selon les secteurs
Tous les secteurs ne sont pas également pourvus vis-à-vis de ces dispositifs. L’étude révèle en effet d’importantes disparités entre les secteurs : si plus de 90 % des salariés ont eu accès à au moins un de ces dispositifs dans l’industrie de la cokéfaction ou le raffinage, dans d’autres secteurs comme l’hébergement, la restauration, l’enseignement privé, les autres activités de services, ces dispositifs concernent moins d’un salarié sur trois.
Une prime moyenne de 2.311 euros
Le complément de rémunération dégagé par ces dispositifs est, en moyenne, de 2.311 € par salarié en 2014. Ce montant est en augmentation de 42 € par rapport à 2013, soit + 1,9 %.
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Pour la CFTC Cadres, les dispositifs d’épargne salariale et de retraite collective sont un atout important de la politique salariale des entreprises. Ils permettent de fidéliser ses salariés et constituent un complément de rémunération non négligeable. Il est donc nécessaire de les développer et surtout de les faire connaître lorsque ces dispositifs existent dans l’entreprise. C’est par exemple le cas de la banque BNP Parisbas qui a lancé un projet de serious game visant à améliorer le niveau d’information des salariés sur les dispositifs existant en matière d’épargne salariale et de retraite collective. Concrètement, ce jeux permet de centraliser les informations des différents dispositifs (PEE, Perco, PER entreprises, actionnariat salarié…) et d’améliorer la connaissance qu’en ont les salariés.
Ces dispositifs sont d’ailleurs toujours en progression, selon un récent communiqué de l’association française de la gestion financière (AFG), les versements bruts sur les dispositifs d’épargne salariale au 1er semestre 2016 se sont élevés à 9,8 milliards d’euros (+ 12 %) dont 3,9 milliards d’euros pour l’intéressement ; 3 milliards d’euros pour la participation ; 1,6 milliard pour l’abondement de l’entreprise ; et 1,3 milliard pour les versements volontaires.