L’allocation personnalisée d’autonomie  : l’APA est une allocation au profit des personnes âgées  d’au moins 60 ans qui ont besoin d’une aide pour l’accomplissement des actes essentiels de la vie ou dont l’état nécessite une surveillance régulière (Art. L. 232-1 du CASF), à leur domicile ou en établissement. Le degré de perte d’autonomie des demandeurs de l’APA est évalué au travers de la grille nationale AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupes Iso-Ressources). Ils sont alors classés dans l’un des six groupes iso-ressources, de GIR 1 (le degré de dépendance le plus fort) à GIR 6 (le degré le moins fort). L’APA n’est versée qu’aux personnes classés en GIR 1 à 4 (les GIR les moins handicapants en étant exclus).

L’APA est financée pour trois quart par une contribution des départements, mais aussi par une fraction de la CSG et par une contribution de la branche vieillesse de la sécurité sociale. Le fonds de financement de l’APA collecte les financements de la CSG et de la branche vieillesse pour la reverser directement aux départements. Il faut préciser en outre que ce financement pèse sur les départements (5milliards d’euros de financement en 2009 pour 1 148 000 bénéficiaires). L’APA est une pièce maitresse du dispositif de la perte d’autonomie mais elle ne suffira pas à maitriser le risque de dépendance dans son intégralité tout comme elle ne suffira pas à relever le défi financier induit par les risques de perte d’autonomie (rappelons qu’à une époque la perte d’autonomie avait été considérée comme un 5ème risque par certains qui appelaient à la création d’une nouvelle branche de la sécurité sociale). .

Pour rappel, la grille AGGIR comprend 17 variables : 10 sont dites discriminantes car elles servent au calcul du GIR (cohérence, toilettage, orientation, alimentation, transferts pour se lever, s’assoir et se coucher, déplacements à l’extérieur et à l’intérieur, communication à distance) et sont codées A, B ou C ; 7 autres variables sont dites illustratives car elles servent seulement à élaborer le plan d’aide sans conditionner le classage en GIR (gestion personnelle du budget et des biens, cuisine, ménage, achat, transports, activité de temps libre, suivi de traitement).