Prestation relative à la petite enfance :

La prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) : La PAJE remplace quatre prestations servies auparavant par les CAF au titre de la naissance et de la garde d’un enfant de moins de trois ans : il s’agit de l’APE, l’APJE, l’AGED et l’AFEAMA[1]. Cette prestation est constituée d’une prime de naissance, d’une allocation de base et d’un complément de libre choix offert dès le premier enfant et jusqu’à ce qu’il ait trois ans.

En premier lieu, une prime de naissance (ou à l’adoption) est versée au 7ème mois de grossesse ou au cours du 2ème mois qui suit l’arrivée de l’enfant adopté au foyer. Cette « prime » est égale à 229,75 % de la BMAF (900 euros environ). En second lieu, une allocation mensuelle, égale à 45,95 % de la BMAF[2] (180 euros au maximum, et deux fois moins en 2014 à compter d’un certain seuil de revenu) est versée de la date de la naissance jusqu’au troisième anniversaire de l’enfant. C’est cette allocation de base qui a remplacé l’APE. En outre, le complément de libre choix est versé aux parents qui cessent leur activité professionnelle ou passent au temps partiel afin de s’occuper de leur enfant.

Il faut souligner que la PAJE réduit considérablement l’effort financier des ménages qui souhaitent recourir à une assistante maternelle, mais reste toutefois moins accessible que la crèche en tant que mode de garde, pour les familles les plus modestes. Le développement de la PAJE ne doit donc pas exonérer les pouvoirs publics de mettre à dispositions des allocataires plus de places de crèches que ce n’est le cas actuellement.

[1] APE : allocation parentale d’éducation, APJE : l’allocation pour jeune enfant, AFEAMA : aide à la famille pour l’emploi d’une assistante maternelle agréée, AGED : Allocation de garde d’enfant à domicile ;

[2] Base mensuel de calcul des allocations familiales : à compter du 1er avril 2013, 100 % de la BMAF représente 403,79 euros ; circ. Interministérielle du 19 mars 2013, n°DSS/SD2B/2013/111