Retraites complémentaires : un accord de principe équilibré et juste socialement
Après la dernière séance de négociation du 16 octobre 2015, la CFTC a décidé de prendre toutes ses responsabilités et de signer l’accord sur les retraites complémentaires qui sera finalisé le 30 octobre prochain.
Pour la CFTC, cet accord a le mérite de préserver et de pérenniser notre système en économisant 6,1 milliards d’euros sur les 8,4 milliards escomptés. En outre, l’effort qui va être réalisé pour y parvenir est partagé entre les trois composantes du système (salariés, retraités et entreprise), condition intangible pour la CFTC depuis le commencement des négociations en février.
Par ailleurs, la CFTC a pris ces responsabilités dans cet accord parce qu’elle a obtenu qu’il soit juste socialement et prenne en compte la solidarité intrinsèque à notre système.
- Les règles concernant les pensions de réversion sont maintenues en l’état actuel contrairement à la volonté du MEDEF de les amoindrir ;
- Les abattements ou coefficients d’anticipation seront à 10 % pendant trois ans (avec possibilité de revoir le mécanisme intégralement pour la troisième année) au lieu des 25 % et 15 % proposés par le MEDEF en début de journée ; En outre, si le salarié travaille 4 trimestres de plus, ces abattements seront intégralement effacés. Par ailleurs, les personnes exemptées de CSG (à 80 % des femmes) ne se verront pas appliquer le dispositif, protégeant de fait les petites pensions de ces abattements. Au total 50 % des personnes ne seront donc pas concernés par le dispositif (20 % exemptés de CSG, 15 % qui liquident à 67 ans, 11 % au titre de la surcote du régime général, et 15 % au titre de la faible allocation de retour à l’emploi).
→ Pour une retraite globale de 1700 euros avec 30 % de retraite complémentaire cela fait 51 euros de moins par mois pour le salarié non cadre et 55 à 60 euros par mois pour le cadre.
- Les bonifications seront quant à elles plus élevées : 10 % pour 8 trimestres, puis 20 % pour 12 trimestres et enfin 30 % pour 16 trimestres travaillés en plus et elles s’appliqueront même en cas d’exemption des abattements.
- Les droits des demandeurs d’emploi n’ont pas été restreints comme la CFTC le demandait depuis le commencement des négociations.
Cet accord démontre, pour la CFTC Cadres qui a participé activement aux séances de négociation, qu’il est possible de rééquilibrer les comptes en trouvant un accord juste et solidaire, et démontrant l’efficacité du dialogue social et du paritarisme dans notre pays.