Etude Apec : Conjoncture et stratégies professionnelles des cadres
Dans sa dernière étude n°2016-05 de février 2016, l’APEC s’intéresse à la conjoncture et aux stratégies professionnelles des cadres. Ceux-ci, et particulièrement les jeunes cadres, sont plutôt optimistes sur la situation économique et sur leur avenir professionnel.
DES CADRES CONFIANTS
Si l’an dernier, 7 cadres sur 10 estimaient que la situation économique du pays était préoccupante, ils ne sont plus que 1 sur 2 aujourd’hui.
Cet optimisme se reflète d’une part sur l’opinion des cadres quant aux chances de développement de leur entreprise : 32 % considèrent que celle-ci connaît un développement économique (c’est 6 points de plus que l’année précédente). C’est particulièrement le cas de certains secteurs tels que l’informatique, l’ingénierie la recherche et le développement.
Les recrutements de cadres sont également en augmentation par rapport à la fin 2014 et à la fin 2013, notamment dans l’informatique, l’ingénierie la recherche et le développement et l’audit-conseil.
DES CADRES OPTIMISTES
Lors de l’année 2014, le baromètre de l’APEC permettant de mesurer l’optimisme des cadres quant à leur avenir connaissait son plus bas niveau depuis sa création, avec seulement 53 % de cadres se disant optimistes pour leur avenir professionnel dans les 12 prochains mois. Sans retrouver son niveau d’antan, l’optimisme des cadres a connu un certain regain puisqu’ils sont aujourd’hui 57 % à être optimiste sur leur avenir professionnel proche.
Chez les jeunes cadres (moins de 35 ans), cette proportion atteint 74 %, alors qu’à l’inverse elle n’est que de 40 % chez les cadres de plus de 55 ans.
La satisfaction des cadres concernant leur emploi s’est également améliorée, 71 % des cadres étant par exemple assez ou très satisfait de l’intérêt de leur poste et 60 % estiment avoir des relations satisfaisantes avec leur hiérarchie.
Quelques insatisfactions émergent cependant, notamment la charge de travail estimée satisfaisante pour seulement 46 % des cadres en emploi et la politique RH menée par leur entreprise qui ne satisfait que 34 % des cadres.
Enfin, les perspectives d’évolution sont jugées favorables par une grande partie des cadres interrogés, qu’il s’agisse des conditions de travail, de la rémunération ou des perspectives de carrrière. Les jeunes cadres sont les plus optimistes puisque 50 % d’entre eux prévoient une amélioration contre seulement 14 % chez les plus de 55 ans.
ENTRE IMPLICATION ET DISTANCE
La majorité (43 %) des cadres souhaite rester dans leur entreprise sans changer de poste dans les 12 prochains mois. Une stabilité qui est particulièrement recherchée chez les cadres de plus de 55 ans qui sont 60 % à désirer rester en poste dans leur entreprise.
Le départ volontaire de l’entreprise est une option qui intéresse tout de même près d’un tiers des cadres interrogés, ce qui constitue une hausse de 13 points par rapport à l’an dernier. Il est à noter que la proportion de cadres souhaitant une mobilité externe est plus importante que ceux voulant rester dans la même entreprise tout en changeant de poste (10 % seulement).
Concernant les stratégies que comptent mettre en oeuvre les cadres dans les 12 prochains mois, il y a peu d’évolution par rapport à l’an dernier. En effet, 50 % des cadres interrogés pensent “prendre du recul et profiter de la vie” ce qui constitue la réponse la plus fréquente (et 61 % chez les cadres de plus de 55 ans). Viennent ensuite l’enrichissement du réseau professionnel (46 %), la volonté d’être force de proposition et d’innovation (41 %) et l’envie d’être irréprochable dans son travail (34 %).
Parmi les actions que les cadres jugent utiles à mettre en oeuvre dans les 12 prochains mois, les formations courtes sont le plus souvent citées (77 % des réponses des cadres), surement car elles permettent d’être plus opérationnel dans son emploi et d’améliorer son employabilité. Le bilan de compétence connaît une forte évolution et est jugé comme une action utile à mettre en oeuvre pour 46 % des cadres. Nous vous conseillons d’ailleurs d’avoir d’abord recours au dispositif du conseil en évolution professionnelle (CEP) proposé par l’APEC.
Enfin, concernant la gestion de carrière, l’étude APEC nous apprend que l’entourage personnel des cadres joue un rôle de conseil pour 51 % d’entre eux. Même si la démarche reste souvent personnelle, il est intéressant de noter l’essor des structures spécialisées telles que les cabinets de conseil ou l’APEC dans le conseil de gestion de carrière. Sachez que l’APEC accompagne et conseille les cadres tout au long de leur parcours professionnel ainsi que les jeunes issus de l’enseignement supérieur. En effet, les cadres bénéficient, qu’ils soient dans une démarche de mobilité interne ou externe, qu’ils souhaitent faire le point sur leur évolution, réfléchir à leur seconde partie de carrière ou qu’ils envisagent une création d’entreprise ou une formation, grâce à l’APEC, d’un service personnalisé et efficace.