Etude DARES : plus d’un tiers des CDI sont rompus avant un an
Selon une récente étude de la DARES (que vous pouvez consulter ici), plus d’un tiers des CDI nouvellement signés sont rompus avant un an.
L’étude s’appuie sur des chiffres de 2012 qui montrent que plus du tiers des CDI rompus en 2012 ont duré moins d’un an ; la moitié a duré moins de deux ans et près de 60 % moins de 3 ans.
Ces ruptures sont principalement dues à une démission (dans 16 % des cas), et à la fin de la période d’essai (12,7 %).
Certains secteurs connaissent une forte proportion de CDI de moins d’un an. C’est le cas notamment de l’ « hébergement et la restauration » dont 58,6 % des CDI signés sont rompus avant un an, des « activités spécialisées, scientifiques et techniques » (50 %) et des « activités de services administratifs et de soutien » (41 %). Cela peut s’expliquer par les singularités de ces secteurs qui ont un taux d’entrée en CDI plus élevé que la moyenne et qui se caractérisent par un turn-over important.
Certaines catégories de salariés sont également plus sujettes à des CDI de moins d’un an.
C’est le cas des jeunes de 15 à 24 ans dont 45 % des nouveaux CDI durent moins d’un an. C’est 10 points de plus que les autres classes d’âge selon l’enquête.
Enfin, il ressort de l’étude de la DARES que la majorité des CDI des employés peu qualifiés est résiliée en moins d’un an. Ainsi, le taux de CDI conclu en 2011 et ayant une durée inférieure à 1 an n’est que de 19,3 % chez les cadres et 29,6 % chez les professions intermédiaires alors qu’il atteint 51,9 % pour un employé peu qualifié.
Cette étude démontre donc que le CDI, qui reste la forme largement dominante de la relation de travail, n’est pas toujours signe de stabilité. Si plus d’un tiers des CDI sont rompus avant un an, près de 20 % ne dépassent même pas les 3 mois.