Reconversion professionnelle : le congé de reclassement allongé
Un décret allonge à 24 mois le congé de reconversion professionnelle
Lorsqu’une entreprise d’au moins 1.000 salariés est en situation difficile et risque de prononcer des licenciements économiques, l’employeur doit en principe proposer à tout salarié un congé de reclassement.
Ce congé permet aux salariés menacés d’un licenciement de bénéficier, aux frais de l’employeurs, d’un accompagnement afin de retrouver un emploi, souvent opéré par un cabinet « d’outplacement » : évaluation professionnelle et orientation, bilan de compétence, aide à la recherche d’emploi… Mais ce congé peut aussi être l’occasion d’effectuer des actions de formation ou de validation des acquis de l’expérience (VAE), d’autant que les actions entreprises dans ce cadre seront financées par l’employeur. D’une durée comprise entre 4 et 12 mois, ce congé de reclassement est désormais allongé à 24 mois en cas de formation permettant une reconversion professionnelle.
Ce dispositif peut particulièrement intéresser les cadres car pendant la durée normale du préavis (en général 3 mois, parfois jusqu’à 6 selon l’ancienneté), le salarié perçoit sa rémunération normale. Au-delà de la période de préavis, une allocation est versée au salarié en congé de reclassement professionnel, d’un montant au moins égal à 65 % du salaire brut des 12 derniers mois précédant, exonérée de cotisations sociales. Et, à compter du 1er juillet prochain, si au cours de ces douze derniers mois le salarié a bénéficié d’un congé familial (congé parental, de proche aidant, de solidarité familiale), celui-ci est pris en compte sur toute sa durée comme s’il avait exercé son activité à temps plein.
Décret n°2021-626 du 19 mai 2021 relatif au congé de reclassement